De chair et d'âme : table des matières.

Ecrit par Boris Cyrulnik 2006.


Afin de vous donner envie d'acheter le livre, ci-dessous j'ai recopié la table des matières en détail. Buddy 2009.


Sommaire, table des matières

TABLE



INTRODUCTION


Épistémologie de la ratatouille.....12

La pensée facile consiste à choisir son camp, accumuler les savoirs et ignorer l'autre côté. Il s'ensuit une boiterie logique qui donne une image hémiplégique du psychisme humain. Ce livre propose une méthode intégrative de don­nées venues de disciplines différentes qui permettront de ne plus séparer l'âme et le corps.


CHAPITRE I
Les douillets affectifs


Au bonheur des pensées paresseuses. La vulnérabilité est-elle biologique ? 19

La résonance : trait d'union entre l'histoire de l'un et la biologie de l'autre. Un trait morphologique ou comporte­mental de l'enfant provoque une réponse qui dépend de l'histoire du parent............21

Le gène du surhomme. Qu'il s'agisse de singes ou d'hommes, un ensemble de gènes permet le transport de quantités variables de sérotonine, un neuromédiateur qui lutte contre la dépression......25

Cerveau, pâte à modeler et culture. La notion de frayage, proposée par Freud est aujourd'hui confirmée par la neuro-biologie 29

Biologie de l'affection, chez les singes et les humains. Une altération du milieu altère le style affectif du petit, différemment selon leur transport de sérotonine ..32

Sociologie de la vulnérabilité. Un enfant biologiquement « vulnérable » peut s'épanouir dans un milieu où un « invulnérable » sera très malheureux .......35

Alerte pacifique. Un peu d'angoisse permet la routinisation qui, dans notre culture, mène à la réussite sociale.......37

Biologie de rattachement. Comment aimer quand on est blessé. 40

Le problème des enfants sans problème. Faut-il soigner les enfants sages ? 43


CHAPITRE II
Formule chimique du bonheur


Bonheur avec nuages. Quand la mort d'un enfant est une histoire d'amour, quand la douleur atroce se mêle au bonheur extrême, il faut associer le cerveau et la culture pour tenter de comprendre ce choquant paradoxe ............49

On ne sait pas qu'on sait. On ne prend conscience ni de toutes nos perceptions ni de toutes nos émotions........52

Zones cérébrales et goût du monde. Bonheurs et malheurs sans objet dépendent des lieux du cerveau .... ....55

L'accouplement du bonheur et du malheur. Dans le cerveau aussi, les opposants s'accouplent......58

Sexe et mémoire. Quand on désire un autre, la mémoire biologique permet de l'apprendre par cœur...62

La mémoire n'est pas le retour du passé. Une représentation de notre histoire, un récit stimulent l'amygdale rhinencéphalique, au fond de notre cerveau .......65

Biologie de la séparation. Une perte affective, même brève, modifie nos sécrétions hormonales ........ 68

Les autoroutes de l'affection. Un chagrin stimule la même zone cérébrale qu'une douleur physique .....70

Plaisir anxieux du départ, plaisir engourdi du retour. Quand la peur de l'inconnu mène au plaisir de la découverte, le retour au connu provoque une engourdissement apaisant 73

La ficelle qui unit l'âme au cerveau. Annoncer un malheur aboutit à la zone cérébrale qui perçoit une brûlure..77

La nouvelle vie du défunt. La perte est irrémédiable, mais le deuil dépend de la culture. 79

Toutes les morts ne sont pas identiques. La manière dont nos proches meurent participe au deuil. Perdre son père n'est pas perdre sa mère...82

Biologie de la perte affective. Que l'on soit singe, éléphant ou homme, la mort d'un proche modifie l'électricité cérébrale et la sécrétion des hormones 86

Mythes et biologie de la perte. Le discours culturel organise l'enveloppe sensorielle qui facilite le travail de deuil, ou l'empêche .........88


CHAPITRE III
Les deux inconscients


Les chevaux de l'inconscient. Il y a longtemps qu'on traque les inconscients.........95

L'inconscient cognitif ne sait pas qu'il sait. L'inconscient freudien s'arrange pour ne pas savoir. La mémoire du corps n'est pas celle de nos représentations 100

Mémoire sans souvenir chez les insectes et les savants. Elle aiguise des perceptions préférentielles et provoque le surgissement d'éclairages inattendus .......103

Enveloppe sensorielle biologique. Trait d'union biologique entre deux âmes, c'est aussi une enveloppe de signifiants ......106

Enveloppe sensorielle historique. Cette enveloppe biologique est organisée par l'idée que l'on se fait de soi avec l'autre 108

Le milieu enrichi des ouistitis. Quand l'environnement est riche en arbres, eau et recoins, le cerveau est plus gros... 112

Le rêve des aveugles. Un aveugle rêve avec les images qui, dans le passé, ont imprégné des circuits cérébraux....... 115

L'empreinte sexuelle. Tout acte modifie la sécrétion des hormones qui rendent sensible à l'autre ..... 120

Effet biologique de la parole. L'effet affectif de la parole modifie le cerveau de la mémoire et des émotions ...... 122

Mémoire préhistorique et souvenirs interdits. Mémoire sans souvenirs possibles et mémoire sans souvenirs rappelés 123

Les chevaux opposés. Un cheval biologique et un cheval psychologique attelés au même chariot ne tirent pas dans la même direction 126

Neurologie de l'inconscient insu. Le monde dont on prend conscience n'est pas toujours celui qu'on perçoit ........ 130

Amour, maltraitante et contre sens affectif. La galaxie affective peut proposer à l'enfant, une relation maltraitante et une autre amoureuse 133

Résonner n'est pas raisonner. Un même fait peut s'emballer dans un milieu et s'éteindre dans un autre 138


CHAPITRE IV
Le souci de l'autre


L'un est mal quand l'autre souffre. Pourquoi se mettre à la place de l'autre quand il est mal? 143

L'empathie animale. Processus de décentrement de soi. Fondement de la morale, avant l'homme 147

Affection et empathie humaines. Une compétence cérébrale à l'empathie ne peut se transformer en performance qu'à l'intérieur d'une enveloppe affective....149

Devenir empathique. Il faut d'abord percevoir l'autre, désirer l'imiter puis s'en empêcher 153

Désirer sans agir prépare à la parole. Un désir satisfait s'éteint, un désir empêché nous apprend à vocaliser 157

Pour aimer, il faut sauver. Sauver et être sauvé nouent le premier nœud du lien affectif 159

Être soi-même en paix pour mieux décoder l'autre. Les enfants isolés par des causes neurologiques ou environne­mentales n'apprennent pas à décoder les signaux.... 162

Mille manières de se soucier d'un autre. Trop de l'un ou trop de l'autre altère l'empathie.. 165

Les empathies arrêtées. Il faut qu'un autre nous attire pour que le décentrement de soi mène au développement de l'empathie.. 167

Se mettre à la place de l'autre pour convenir de la parole. Quand on comprend que ce que l'on voit sur le corps de l'autre représente l'invisible, on prépare une passerelle de langage 171

L'empathie malade. Quand ce que l'on perçoit sur le corps de l'autre ne désigne pas son âme, l'empathie mal formée devient source de faux sens 173

Il faut être fou pour ne pas croire à son délire. Voir l'autre manger donne aux enfants autistes la sensation d'être touchés 177

Empathie et cinéma. On sait que ce n'est pas pour de bon, et pourtant on pleure 179

Un éclat de rire désespéré. Quand on s'oppose trop violem­ment à la tristesse, un éclat de rire peut nous faire honte. 182

L'histoire donne sens à l'empathie. Ce que je comprends de son monde intérieur se charge d'un sens venu de mon histoire 184


CHAPITRE V
Mariage de l'histoire et du cerveau âgé



Vieillesse animale. Les animaux vieillissent comme nous : attention à l'analogie 189

L'usure des corps. Causes naturelles et culturelles. Si vous êtes baleine, tortue ou être humain votre usure sera génétiquement déterminée. Mais si vous êtes aristocrate ou enseignant, elle sera aussi culturellement déterminée 192

La mémoire longue des âgés. Sans mémoire, pas de sens à la vie comme le prouvent les lobotomisés et les démences fronto-temporales 196

Moments privilégiés de nos réminiscences. Les importantes traces mnésiques des petites années donnent moins de souvenirs que les pics de réminiscence sexuelle et sociale 198

Nouvelles manières d'aimer. La constellation affective des âgés est très modifiée. Leur manière de la ressentir aussi . 201

Dieu et l'attachement. De l'angoisse à l'extase divine. Aime-t-on Dieu comme on aime les hommes ? 205

Dieu et l'amour sublime. Quand le réel nous torture, l'amour de Dieu nous émerveille 208

Quand le sublime devient morbide. Mort de Dieu et Dieu totalitaire 212

Renversement des attachements. Partager les croyances de ceux qu'on aime...... 214

Mourir n'est pas perdre la vie. Mourir, c'est partir dans un ailleurs inconnu. Perdre la vie, c'est quitter ce qu'on a connu 218

Interdiction de la neuro musicologie. Seule la musique occidentale est civilisée. Celle de monsieur Neandertal est une archéo-musique 220

Pour une zoo musicologie. Polyphonie chez les gibbons, trille des pinsons et culture musicale des oiseaux 223

Comment la musique façonne le cerveau. Le frayage neuronal des petites années augmente le volume du cerveau des âgés........225

Musiques ou paroles. La musique entoure le langage mais n'est pas le langage. Elle persiste quand la maladie d'Alzheimer efface la mémoire des mots 228

Étranges mémoires musicales. Certaines maladies génétiques donnent une mémoire musicale stupéfiante et des synesthésies étranges chez les autistes et les surdoués .... 231

Pourrait-on vivre sans musique ? Freud et Che Guevara pour qui la musique était un bruit gênant ont vécu sans elle. Les âgés, grâce aux chansons, retrouvent le plaisir et l'identité de leur jeunesse 234

Vieillesses et cultures. Quand la représentation est linéaire, la vieillesse est un naufrage. Mais quand une culture nous fait vivre dans un temps cyclique, la démence d'Alzheimer n'est pas une maladie. 237

Morale de l'histoire. Il faut renoncer aux causalités linéaires. L'invitation à découvrir les découvertes des autres empêche le dogmatisme. Dans une galaxie de déterminants, chaque histoire de vie est une aventure unique.

L'âme et le corps sont inséparables. « Les yeux de mon âme et mon corps n'ont pas un différent langage... » 241

Dessins 256



Dos du livre

Boris Cyrulnik est neuropsychiatre. Il est aussi directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont tous été d’immenses succès, notamment Un merveilleux malheur, Les Vilains Petits Canards, Parler d’amour au bord du gouffre.


Présentation par l'éditeur :


"On peut découvrir en soi, et autour de soi, les moyens qui permettent de revenir à la vie et d'aller de l'avant tout en gardant la mémoire de sa blessure. Les chemins de vie se situent sur une crête étroite, entre toutes les formes de vulnérabilité. Etre invulnérable voudrait dire impossible à blesser. La seule protection consiste à éviter les chocs qui détruisent autant qu'à éviter de trop s'en protéger. Chaque âge possède sa force et sa faiblesse et les moments non blessés de l'existence s'expliquent par notre capacité à maîtriser, voire à surmonter, ce qui, en nous, relève, dans un constant remaniement, du biologique, de l'affectif et de l'environnement social et culturel. Le bonheur n'est jamais pur. Pourquoi faut-il que, si souvent, une bouffée de bonheur provoque l'angoisse de le perdre ? Sans souffrance, pourrait-on aimer ? Sans angoisse et sans perte affective, aurait-on besoin de sécurité ? Le monde serait fade et nous n'aurions peut-être pas le goût d'y vivre."


Ce livre fonde une nouvelle biologie de l'attachement.


Il explique pourquoi, pour chacun d’entre nous, la vie est une conquête permanente, jamais fixée d’avance. Ni nos gènes ni notre milieu d’origine ne nous interdisent d’évoluer. Tout reste possible. Un message d’espoir, plein de tendresse et d’humanité.


ISBN 978-2-7381-1841-7,

octobre 2006, 145 x 220,

256 pages. (22,50 €)


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